La promesse était belle : un paysage de carte postale, un temps idéal pour courir et un parcours digne des plus roulants.
Annecy et sa vieille ville, ses sommets s’élevant fièrement autour du lac, son côté un peu chic et vieillot. Pour une première à Annecy, tout était réuni pour faire de cette épreuve un beau marathon, comme les routards les aiment.
Mais le terme routard, est un peu péjoratif dans le petit monde de la course à pied. On y associe le plus souvent les termes de chronomètre, performance, compétition, bitume, ennui… Cela peut être aussi cela, mais pas seulement.
Le routard sait également lever la tête, profiter du paysage et apprécier le moment présent.
Annecy a tout pour réussir un beau marathon : sa taille humaine, presque familiale (environ 3000 coureurs), une organisation parfaite, des bénévoles sympathiques et aux petits soins, des spectateurs nombreux tout au long de la route.
Et pourtant…
Et pourtant, malgré tous ces atouts, ce marathon ne restera pas gravé dans ma mémoire.
Oh bien sûr pas à cause du chrono. J’avais anticipé la « contre performance » depuis déjà un moment.
Un parcours monotone, sur une piste cyclable sans intérêt, nous éloignant le plus souvent du lac et nous privant de la beauté du site, ce sera ça, le marathon d’Annecy ! Drôle d’idée…
Mais restera de ce weekend, le principal : d’excellents moments passés avec Adam, la performance de Laurent, à un cheveu de son objectif, mais aussi l’arrivée de Philippe (qui nous a bien fait peur), blanc comme un linge, les lèvres violettes. Son estomac lui ayant une nouvelle fois joué des tours. La solidarité entre coureurs tout au long du parcours, où à partir du 35ème km, les défaillances s’enchainent. Les encouragements des spectateurs qui scandent votre prénom et qui font tellement de bien. Ceux qui ont déjà connu cette épreuve le savent, j’espère que les autres le sauront également un jour.
Rendez vous est pris pour un prochain marathon, car cette course est mythique et magique, mais ailleurs…